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15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 06:39
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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 20:03
 Déclaration de M° Rodolphe BOSSELUT, avocat de Catherine TISSIER à la presse:


Après plus de douze années de procédure, Catherine TISSIER gagne son procès en appel dans l’affaire dite de l’Opus Dei.

Par arrêt du 26 mars 2013, Cour d’Appel de Paris (Chambre 1 Pôle 6) vient de déclarer l’Association de Culture Universitaire et Technique (ACUT) qui gère l’école hôtelière de Dosnon (ETPH) et le centre international de rencontres de Couvrelles, ainsi que les deux responsables desdits établissements, coupables de travail dissimulé par dissimulation de salariés et d’activités et de rétribution inexistante ou insuffisante du travail d’une personne vulnérable ou dépendante.

Les faits concernent pour partie la situation de Catherine TISSIER engagée depuis 1987 comme numéraire auxiliaire et affectée en cette qualité pendant de nombreuses années au sein des différents établissements dépendants de l’Opus Dei, dont l’ACUT.

L’ACUT a été condamnée à une peine d’amende de 75.000 € et les deux responsables, personnes physiques, à une peine d’amende de 3.000 € chacune.

La Cour a par ailleurs ordonné, aux frais avancés de l’ACUT, la diffusion au sein des journaux LE FIUGARO et LA CROIX du communiqué suivant :

« Par arrêt du 26 mars 2013, la Cour d’Appel de Paris a condamné l’ACUT à une amende de 75.000 €, Madame BARDON DE SEGONZAC et Madame DUHAIL, responsables de l’Ecole Technique Hôtelière de Dosnon et du Centre International de Rencontres de Couvrelles (Aisne), a une amende de 3.000 € chacune pour travail dissimulé en ayant fait une exploitation abusive du travail bénévole de membres de l’Opus Dei et pour rétribution contraire à la dignité en ayant profité du jeune âge et de la situation de dépendance de ses pensionnaires, élèves ou stagiaires, ainsi que de la vulnérabilité d’une numéraire auxiliaire (Catherine TISSIER) pour rémunérer insuffisamment ou se passer de rémunérer leur travail. ».

Ce communiqué établit sans conteste que les infractions poursuivies sont en lien notamment avec la vulnérabilité de Catherine TISSIER et son statut de numéraire auxiliaire au sein de l’Opus Dei.

Catherine TISSIER a été déclarée recevable et bien fondée en sa constitution de partie civile et s’est vue allouer des dommages et intérêts en réparation de son préjudice moral et financier, ainsi que la prise en charge de ses frais judiciaires.

 

 

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Catherine TISSIER remercie toutes les personnes qui sont intervenues sur  ce blog avec le but de lui apporter un soutien, voire de l' amitié et qui l' ont ainsi aidée à trouver l'énergie indispensable pour mener à bien son combat; et en particulier son époux Arnaud BUSTIN :


"Je m’adresse à vous pour la 1ère fois directement sur mon comité de soutien, pour remercier

les personnes qui m’ont soutenues et accompagnés durant ces 12 années

de procédure.

MERCI à Arnaud mon mari qui à su me soutenir et me comprendre.

En particulier un énorme MERCI à mes parents, sans lesquels je ne serais plus là aujourd’hui

qui m’ont aidés et protégés pour déposer cette plainte.

Je pense aussi fortement au père Jacques Trouslard qui à soutenu ma famille avant et après mon retour.

Mr et Mme Pierre Peugnet  disparu aussi à ce jour.

MERCI aux personnes qui ont témoignés pour moi, durant les différentes audiences.

A mes beaux parents par qui le comité de soutien à vu le jour.

Sans oublier mes avocats Maitre Bosselut et Maitre Gourdon avec qui la procédure à été à son terme.

En espérant de tout cœur que le verdict aidera nombre de  personnes à se reconstruire et prendre

un nouveau départ dans la vie."

MERCI A TOUS

CATHERINE & ARNAUD 

Si vous souhaitez recevoir une copie du jugement, vous pouvez en faire la demande par mail à:       contact@comite-soutien-catherine.com

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 11:32

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"Tous scotchés sur la cinq en avril"; Je vous invite à suivre l'émission à laquelle j'ai participé; pour mieux comprendre les mécanismes utilisés par les charlatans, les gourous , les sectes...dans le but de vous prendre votre argent, et plus si affinité...

Catherine TISSIER

 

Bonjour à tous, 

Je vous annonce la diffusion prochaine du film documentaire réalisé pour France 5, et intitulé "Tous coachés" et vous prie de bien vouloir trouver ci dessous toutes les dates et heures de diffusion :

Le dimanche 1er avril 2012 à 20h35 et le dimanche 8 avril 2012 à 15h45, dans le cadre de la case « Le doc du dimanche », ainsi que le jeudi 19 avril 2012 à 16h30, le lundi 23 avril 2012 à 10h15 et dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29 avril 2012 vers 00h45.

 

En espérant que vous partagerez nos émotions, découvertes et sourires...

Merci de communiquer ce mail à celles et ceux qui ont partagé ce projet et dont je n'ai pas les adresses.

 

Bien cordialement

 

Anne Gintzburger

Journaliste - Productrice

06 81 83 50 87

a.gintzburger@chasseurdetoiles.net

 

Chasseur d'étoiles

54 rue de l'église

75015 Paris

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 14:55

libre

Voir le site et les commentaires

  ( traduction automatique de cet arficle publié en Esagnol; d' où les fautes de syntaxe..)

Six femmes ont signalé la fraude alléguée par l'Opus Dei à la Sécurité Sociale
  • Les écrits ont paru dans le dernier semestre
  • Reportez-vous au travail abusif sans un contrat
  • La Prélature affirme que le respect de la morale

«J'ai travaillé 14 ans sans être déchargé de la sécurité sociale, (...) j'ai continué à travailler lorsqu'ils sont malades psychologiquement (...), n'a jamais reçu une liste de paie."

Ils sont les allégations les plus répétées dans les procès en cours des derniers mois ont déposés auprès de l'Inspection du travail de l'Opus Dei six exnumerarias contre cette institution, et il révèle cette Chronique dimanche.

Ce sont des femmes qui sont entrés dans le travail au cours de sa jeunesse et qui étaient destinés à des tâches domestiques, que ce soit en direction de l'école, administratif ou domestique. Après son départ, ont trouvé leurs antécédents de travail de ces années-là sont vides.

Les six femmes soutient que «la fraude à la sécurité sociale se poursuit." Leurs revendications, en précisant les violations présumées des années soixante-dix à l'heure actuelle, ont été enregistrés entre Juin et Décembre l'année dernière à l'inspection du travail de Madrid, Vitoria, Santander, Pontevedra et Séville. Professionnels pour la crainte de représailles, ils préfèrent rester anonymes.

La dernière de ces demandes a été présenté lors du dernier Noël. L'entreprise qui a rejoint la MGM et à 14 ans dans le travail, où il est resté pendant deux décennies qui exercent des fonctions en tant que cuisinier et les travaux ménagers:

«. En aucun endroit où je travaillais a obtenu l'argent, mais il a remis directement à la prélature"

AP, qui a signalé son application dans Novembre, énumère les violations alléguées du travail dans les différentes destinations. En tout, 14 ans de travail "noir" en échange, comme les autres, l'hébergement et les repas. "Psychologiquement, malade, et a également dénoncé les personnes malades de décider de travailler ou non que les administrateurs de l'Opus Dei et non médecins (...)".

Le tiers des demandeurs, la CRP, rapporte que lors de ses 18 ans de gestion des résidences de travail n'a jamais eu un contrat formel. Dans la lettre envoyée à l'Autorité centrale des points de l'Inspection du travail pour des irrégularités présumées qui auraient une incidence, même ceux qui ont eux-mêmes été donnée a ajouté: «Il est très commun pour un employé est embauché par un nombre beaucoup plus restreint d'heures de travail et à des niveaux inférieurs à leurs qualifications."

Le quart des candidats a quitté l'institution en 2010, après quatre décennies au cours desquelles, dit-il, travaillé sans contrat de travail administratif et à la maison. Après psychologiquement malade, aujourd'hui est «incapable de l'activité de travail." Un autre des plaignants, MIM, qui a dirigé les institutions et les associations, a enregistré sa déclaration en Juin. En réponse, l'Inspection du travail a été invité à s'adresser aux tribunaux. Le dernier rapport est pour une femme qui a passé trois décennies à travailler pour l'institution, mais dont la vie professionnelle sont seulement 14 mois de cotisations.

Tous les candidats conviennent qu'ils ne pourraient jamais voter ou de leurs destinations, ou de leurs devoirs professionnels, ou des conditions qui entraînaient. Une voix autorisée de la Prélature de l'Opus Dei a veillé à ce qu'ils sont dans un "état d'impuissance totale» parce que les travaillistes n'a pas signalé de plaintes contre eux. Il a expliqué au Chronicle, "l'Opus Dei a toujours agi, actes et agir en conformité avec la législation en vigueur."

 

Faudra t il que des Italiens; des Polonais, des Belges, des Suisses, eux aussi dans leur pays de résidence dénoncent les manquements primordiaux du droit du travail pour que ces actions soient enfin reconnues, condamnées et chatiées en FRANCE et dans le MONDE ENTIER, et enfin que l'EGLISE CATHOLIQUE et ROMAINE organise une veillée pour toutes les personnes qu'elle a exploitées par l'entreemise de l'OPUS DEI ?

Philippe BUSTIN

 

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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 08:56

 

CATHERINE à accroché quelques "guirlandes" pour que vous vous souveniez qu'elle n'a jamais passé  NOËL dans sa famille ou trés exceptionnellement pendant les quinze années passées au service de l' OPUS DEI sans aucun égard ni reconnaissance.

 

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Nombreuses sont ses amies recluses qui auront encore aujourd'hui ceint le "CILICE" par devoir de " soumission  et obétssance ".

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CHUUUTTT !!!!!!!

SURTOUT NE LE DITES à PERSONNE pour respecter la maxime de saint Josémria Escriva de BALAGUER ....( voir en dernière page...)

Un bien TRISTE sire ! .... qui finira bien en ENFER !  (s'il existe....)

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Philippe BUSTIN

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 10:14
A . D . F . I. NORD - PAS DE CALAIS - PICARDIE


Association pour la Défense des Familles et de l’Individu,
Centre d'accueil et d'aide aux victimes de dérives sectaires
Association Loi 1901 déclarée en Préfecture du Nord le 9 juillet 1975 sous le n° 12639

----SIRET 330 742 115 00026 ------- Code APE 9499Z
Membre fondateur de l’UNADFI, reconnue d’utilité publique J.O. 07/05/96, Agrément Ministère DDJS
Siège : 19, place Sébastopol 59000 LILLE Tél : 03 20 57 26 77 Fax : 03 20 30 86 04

E-mail : adfi59@wanadoo.fr / Site : www.adfi59.net


Accueil téléphonique du lundi au jeudi de 9h à 12h uniquement sur rendez-vous.


Edito de décembre 2011


Aucune raison, d’État ou collective, ne peut primer sur l’intérêt personnel des
victimes


Nous avons évoqué le 19 septembre dernier, dans l’article Au bout du chemin, l’espoir... le parcours douloureux et extrêmement courageux de Catherine T. qui, après avoir travaillé pendant plus de quinze ans pour une association (l’Acut),
proche de l’organisation de l’Opus dei, s’est décidée à porter plainte contre cette association sachant ce que pouvait lui
coûter cette mise en cause. Porter plainte pour aboutir à cela ?
Une plainte justifiée par les faits dommageables qu’elles y a subis et qui, petit à petit, ont affecté sa santé, sa liberté et sa dignité de travailleuse et de femme. Une plainte qui, déposée il y a 9 ans, n’a abouti qu’à un procès tenu en septembre 2011 pour « travail dissimulé » et « rétribution contraire à la dignité » et à un jugement de relaxe (!!) prononcé le 24
novembre dernier par le Tribunal correctionnel de Paris. Le droit du travail ayant été, selon le Parquet (ou ministère public) « totalement ignoré » dans ce dossier, celui-ci a décidé de faire appel. Ce qui est fort logique puisque son rôle est de défendre l’ordre public et l’application de la loi. Mais aussi fort rassurant puisqu’il lui appartient également de défendre les intérêts de la société civile, notamment de ceux qui sont les plus faibles, lorsqu’ils sont menacés par des règles, pratiques et agissements contraires aux principes et lois démocratiques en vigueur dans notre pays.


L’Acut, faux-nez de l’Opus Dei ?


Depuis le début de cette affaire, impliquée selon elle à tort, l’organisation de l’Opus Dei a tout fait pour se désolidariser de l’Acut et pour ne pas avoir à subir d’éventuelles retombées. En publiant de nombreux communiqués, écrits ou vidéos, sur son site. Des communiqués qui, par leur nombre et par leur prétention à dire « la » vérité, n’ont fait que confirmer la proximité pour ne pas dire la « tutelle » que semble bel et bien exercer l’organisation de l’Opus Dei sur l’Acut . A l’exemple de ces deux communiqués vidéos publiés sur son site pile la veille et pile le lendemain du jugement de relaxe.
Une pure coïncidence et de la pure com ! Pour la première de ces vidéos, tenter de disculper une nouvelle fois l’Organisation avant que le jugement ne tombe.., et pour la seconde, relancer avec l’appui (involontaire) de la décision de jugement qui lui est favorable, sa promo... Sans même un petit délai de décence...
Une grotesque mise en scène...
Des vidéos d’une pauvreté argumentaire extrême au regard des problèmes humains réellement en cause et où
apparaissent, au surplus, de pitoyables actrices présentées comme porte-paroles de l’Opus Dei. Pitoyables ? Oui car outre le fait qu’elles ne connaissent manifestement pas "leur" texte, elles apparaissent, à l’évidence, « poussées » à intervenir pour faire passer un message qui ne semble pas les concerner. Dans les conditions de cette grotesque mise en scène, si elles ne sont pas « utilisées » pour leurs éventuelles motivations, alors le sont-elles parce ce sont des « exécutantes » ou, plus simplement encore, parce que ce sont des « femmes » ? Des femmes qui auraient été ainsi désignées à la « basse besogne » d’avoir à monter au créneau, quoi qu’il leur en coûte en terme d’émotions et de dignité, pour défendre les dirigeants d’une Organisation qui, eux, ne pourraient pas « s’abaisser » à rendre quelque compte que ce soit. Nous n’osons le croire, mais si tel est le cas, la démarche serait scandaleuse et montrerait à quel point la perspective d’une possible rupture de l’égalité hommes/ femmes semble bel et bien exister au sein de l’Opus dei ! Ce dont, en tout état decause, Catherine dit avoir souffert.


Qui est victime de quoi ?


Par la voix de "ses" actrices et par celle de « la » directrice de l’Acut, l’Organisation de l’Opus Dei s’estime même, dans les
dernières vidéos, être victime de tout le déballage juridico-médiatique fait autour de l’affaire de Catherine T.
On croit rêver.


L’équipe de l’ADFI Nord-Pas de Calais-Picardie

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 08:51

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Le parquet fait appel de la décision de relaxe générale prise jeudi  24 novembre par le tribunal présidé par Marie-Christine PLANTIN

 

Voir l'article paru dans le quotidien  La Provence

 

Cette décision nous montre que quelques personnes au moins ont entendu la déposition de Catherine TISSIER et l'ont prise en compte malgré toutes les manipulations que l' OPUS DEI a pu établir, notamment par de très nombreux comuniqués de presse sur son site, alors qu'en même temps la prêlature dément formellement être impliquée dans cette affaire...

La vérté fiit toujurs par éclater...c'est juste une question de temps

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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 18:38

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Nous vous remercions pour votre inscription,  au comité de soutien de catherine et sa famille
Nous sommes actuellement, un petit nombre, mais qui grandit chaque jour, tel une chaine humaine,
une vrai pilier de soutènement !
 

Catherine est aujourd'hui mariée, elle a une vie proffessionnelle riche de communications et de générosité, entourée par ses parents, ,son frère et ses belles soeurs, ses amis...un peu à l' extrème de ce que l' école hôtelière DOSNON  lui a enseigné il y a plus d' une vingtaine d'années. Dans cette page, nous remonterons le temps pour vous donner des témoignages sur les quatorze années ( les plus belles, celles de la jeunesse) que le destin lui a imposées.

 

Voici son histoire racontée par Bénédicte et Patrice Des MAZERY; journalistes et écrivains:

 

" Catherine avait alors 14 ans 1/2, et entrait comme interne à l'école hôtelière DOSNON dans l'Aisne, sur la foi d'une brochure trouvée au centre de documentation et d'information de son collège.

Pourquoi cette institution et pas une autre? ," A l'époque, on avait choisi la brochure la plus attirante", explique-t-elle.

Ni elle ni les parents, non catholiques, ne savaient alors que l'école était proche de l'Opus Dei, l'Oeuvre de Dieu. Le collège lui-même, qui recevait la documentation sur l'école hôtelière, l'ignorait. Or l'Opus Dei prendra à Catherine quinze ans de sa vie.

Sa mère se souvient avec effroi du week end de juin 2001 où elle a vu sa fille arriver, méconnaissable: "la dernière fois où elle est venue pour un week end, Catherine était maigre à faire peur. Elle avait la tête collée contre son épaule, et elle vomissait tout le temps. Elle ne pouvait plus écrire, plus parler. J"ai insisté pour qu'elle voit un médecin, elle ne voulait pas, mais en temps que mère, je ne pouvais pas la laisser repartir dans cet état. "

"Je pesais quarante kilos, confirme la jeune fille et je prenais des neuroleptiques depuis dix ans ".

Ce jour là, Catherine ne retournera pas à son centre. Elle quittera l'Opus Dei, ou plutôt comme le nomme le jargon interne à l' Oeuvre, que nous découvrirons : "Elle se "jettera par la fenêtre".


Un peu plus tard, assise de l'autre côté de la table du salon soigneusement cirée, Catherine, d'une voix douce raconte ce qu'elle a enduré. De temps en temps, son regard se fige à l'évocation d'un souvenir plus douloureux qu'un autre, sans doute. A ses côtés, sa mère acquiesce de la tête. Au fur et à mesure de son récit, l'histoire de Catherine devient de plus en plus poignante.

 

Cette jeune fille plutôt timide, qui n'aimait pas les études avait vu un espoir prendre forme lorsque, en fin de cinquième, elle était partie du collège pour intégrer l'école professionnelle d'hôtellerie de DOSNON. "j'avais envie d'un métier manuel, au contact des gens" dit-elle. Bien qu'il lui fût difficile, à quatorze ans, de quitter ses parents et son petit frère, pour un internat, Catherine était partie avec enthousiasme préparer son C.A.P, se voyant bien :" réceptionniste ou au service de table dans un hôtel" Elle rejoignit donc les dix-huit autres élèves de sa promotion (1985-1986).

La première année, tout se passe « à peu près » bien. Certes les temps libres sont peu nombreux (une demi-heure à midi et une demi-heure en fin de journée) et les préceptrices attribuées aux élèves conseillent d'occuper ces moments par des répétitions de chants de messe, mais Catherine rentre chez ses parents à chaque sortie, toutes les trois semaines. Bien que l'école ait  affirmé que la religion était facultative, la jeune fille assiste à la messe du dimanche et se confesse tous les trimestres. Toutefois, elle ne se sent  pas éloignée des siens qui, de leur côté, ne remarquent rien... La religion catholique l'attire et Catherine fait, cette année là, sa confirmation... à l'insu de ses parents...

 

L'année suivante, elle retourne à DOSNON "de bon cœur". Mais là, l'ambiance change. Durant sa deuxième et troisième année d'études, de fil en aiguille, la jeune fille assiste à la méditation du mercredi (une demi-heure dans l'oratoire avec les volets fermés, une bougie de chaque côté, et un thème de méditation) et finit par se confesser toutes les semaines. Sa préceptrice se transforme en directrice de conscience et établit avec elle un « plan de vie » dont l'austérité a de quoi faire pâlir un ascète prières à horaires fixes dont la première démarre à 6 h30 le matin, dix chapelets par jour, messe quotidienne, lecture spirituelle, examen de conscience chaque soir à l'oratoire, etc.. ;  j jusqu’a 22 heures, puis, plus tard, retraite annuelle de cinq jours de silence absolu.

 

Aboutissement de ce processus, Catherine, a seize ans et demi lorsqu'elle sollicite son admission à l'OPUS DEI.

"En novembre 1988, j'ai écrit une lettre au prélat de Rome ( Mgr Alvaro del Portillo, successeur de Josemaria Escrivà de Balaguer ) en demandant, je me souviens que la formule était toute prête, l'admission en tant que numéraire auxiliaire raconte - t - elle. A partir de là,  on m'a conseillé de ne pas en parler à mes parents qui risquaient de ne pas comprendre mon engagement."

Six mois plus tard, l'accord est donné, de façon orale, dans l'église de DOSNON, par l'aumônier en personne. "Entre la demande et l'accord on a eu des cours sur les mœurs et coutumes, se rappelle Catherine. On devait apprendre par cœur le catéchisme interne à l'Opus, avec interdiction de prendre des notes, et apprendre les mortifications corporelles comme le port du cilice ou les disciplines."

 

Catherine déplie devant nous son cilice. Elle a fabriqué elle même, avec du fil de fer, cette sorte de bracelet hérissé de pointes recourbées vers l'intérieur, que l'on serre autour de la cuisse."On le portait pendant deux heures chaque jour, sauf le dimanche et les jours de fête" explique-t-elle en glissant le tissu dans l'anneau net en resserrant le bracelet. Malgré nous nous frissonnons; "Ce doit être sacrément douloureux", Ce à quoi elle répond, presque mécaniquement: "Cela devait soi-disant nous rappeler la présence de Dieu !"

Elle nous parle également des disciplines; une fois par semaine, auto flagellation et l'obligation de dormir à même le sol. Des révélations qui nous surprennent puisque nous pensions que ce genre de pratiques avait totalement disparu...D'autant que malgré son engagement au sein de l'OPUS, Catherine reste laïque...

 

En 1990, la jeune fille fait son « oblation » c'est à dire qu'elle renouvelle pour la première fois sa demande d'admission à l'Opus Dei...en l'accompagnant d'un engagement de pauvreté, de chasteté et d'obéissance. Elle vient juste d'avoir dix-huit ans... En tout elle se plie aux consignes de sa directrice de conscience: "Même si ce qu'elle me demandait paraissait aberrant, je devais obéir sans poser de questions" se souvient elle.

Cette même année, les parents de Catherine, qui voient de moins en moins souvent leur fille et ont constaté son agressivité à leur égard, éprouvent des doutes grandissants. Ils finissent alors par apprendre, de leur fille, même, cet engagement dans l'Opus Dei " Là se rappelle sa mère, je me souviens m'être dit; -Il faut se rendre à l'évidence, notre fille est dans une secte!-". Le débat est complexe, nous y reviendrons.../...

 

Nous la regardons feuilleter ses photos de petite fille. Les pages se succèdent, sans déclencher de réaction. " Je n'ai plus aucun souvenir d'avant mes quatorze ans; confie-t-elle. c' est comme s'ils avaient retiré tous mes souvenirs pour mettre leurs idées à la place...comme un lavage de cerveau."....

Catherine, comme ses parents en veut énormément à l'Opus Dei: " Ils ne se dévoilent pas et ils attrapent les gens petit à petit Il ne faut plus que cela se reproduise" affirme-t-elle

Aussi pou la première fois en FRANCE cet ancien membre de l'OEUVRE  a-til choisi de faire appel à la justice…...

 

Extrait du1er Chapitre du livre de Bénédicte et Patrice Des MAZERY : L’OPUS DEI ; enquête sur une Eglise au cœur de l’EGLISE paru chez FLAMMARION en avril 2005

 

 

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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 17:21

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Bruno DEVOS a rejoint le comité de soutien à Catherine TISSIER.

Après les trois membres fondateurs il devient ainsi le 1er membre d'honneur; ancien adepte de l'Opus Dei, il nous fait des révélations sur son parcours personnel au sein de  "l' Oeuvre de Dieu" ainsi que sur le fonctionnement de la prélature.

Son témoignage lors du procès a été édifiant car il a apporté au tribunal les règiements internes de  "l 'OPUS DEI" relatifs au comportement à tenir par les "numéraires auxilaires", Ces preuves confortant ainsi les dires de Catherine au tribunal qui a eu beaucoup de mal à se faire entendre, la présidente: Madame Marie-Chistine PLANTIN  ayant fait subir un véritable interrogatoire visant à destabiliser Catherine.Celle ci est restée DIGNE et FERME dans ses propos.

Le jugement est mis en délibéré au 24 Novembre 2011


Bruno DEVOS est né en 1977 à Paris; après avoir suivi des études scientifiques il est devenu chef de projet informatique.et a activement participé à l'expansion du mouvement en Pologne comme trésorier du centre de Varsovie et assistant du conseil régional.

Partant des règlements intérieurs, d'écrits du fondateur, de témoignages internationaux, il démontre combien les pratiques de cette organisation sont à l'opposé des idéaux qu'elle procllame.

 

Son ouvrage; "La face cachée de l'Opus Dei" paru aux éditions des PRESSES de la RENAISSANCE, corrobore les déclarations de Catherine T

 

link..

L’Opus Dei attaque ses détracteurs en justice pour masquer la vérité !

L'Opus Dei attaque en justice le site qui publie ses documents internes et qui a dénoncé ses pratiques sectaires au Vatican.

Depuis 2002, le site internet opuslibros.org publie les règlements internes de l'Opus Dei.
L'examen de ces documents permet de démontrer que le mode de fonctionnement internet de l'organisation est contraire non seulement aux dispositions inscrites dans les statuts qui ont été approuvés par le Saint Siège, mais aussi au droit canon, en particulier en ce qui concerne la direction spirituelle, comme le résume ce document de 2006. En 2008, 165 anciens membres ont envoyé une dénonciation formelle au Vatican.

Benoit XVI a reçu trois fois le prélat de l'Opus Dei en audience privée : le 2 juin 2007, le 21 janvier 2010 et le premier février 2011. Les sujets traités durant ces audiences ne sont pas connus, toutefois on peut soupçonner que le pape demandait au prélat de corriger les abus dénoncés.

Le prélat Javier Echevarria a réagi de trois manière :

1) D'une part, il a tenté de masquer les problèmes en changeant les formulation inscrites dans les règlements internes de l'Opus Dei :

  • il a retiré de la circulation un règlement qu'il avait lui-même rédigé en 2001.
  • en 2010, il a publié une nouvelle version du catéchisme interne. La liste des changements entre la nouvelle et l'ancienne version prouve que ces corrections tentent à masquer les liens d'obéissance qui existent entre les membres de l'Opus Dei et leurs directeurs laïques.

2) D'un autre côté, dans sa lettre du 2 octobre 2011, il explique aux membres de l'Opus Dei que rien n'a vraiment changé et que l'Opus Dei n'a rien à corriger.

3) Enfin, il s'en prend au site internet opuslibros.org de trois manières :

  • en l'attaquant en justice pour lui faire retirer les documents internes de l'Opus Dei. (Voir le jugement prononcé le 11 octobre 2011).
  • en lui ordonnant de retirer toute référence à Fernando Ocariz, alors que ce dernier est le numéro 2 de l'Opus Dei, et que son parcours est publié sur le site officiel : ici et ici.
  • en menant une attaque informatique contre le site opuslibros.org et le courriel de l'administrateur (le 6 octobre 2011). En conséquence de cette attaque, le site a été inaccessible pendant 3 jours.

 

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Je précise que la décision temporaire du juge espagnol est totalement inique :

  • le retrait des documents a été décidé au nom de l’urgence, alors que les documents sont vieux et publiquement disponibles depuis 8 ans.
  • la décision a été prise sans audition de l’accusée,
  • les documents divulgués n’ont jamais été publiés, ils n’ont ni ISBN, ni copyright
  • l’Opus Dei n’est pas le détenteur d’éventuels droits d’auteur, puisque Escriva a omis d’écrire un testament et que les droits supposés reviendraient à son frère, unique légataire légal.

 

Entretien avec Bruno DEVOS : http://www.opus-info.org/index.php?title=Entretien_avec_Bruno_Devos

 

Commentaire de BD :

B.D. : La "pieuvre noire", comme on l’appelait, continue de hanter l’imagination, de faire peur. Effectivement, elle a eu ses moments de gloire dans les années 60 et 70, surtout en Espagne. Je suis désolé de vous décevoir : ces années fastes sont un passé lointain qui ne correspond plus du tout a la réalité d’aujourd’hui - l’Opus Dei est une institution qui traverse une grave crise du fait de son incapacité à évoluer, a se réformer, ou ne serait-ce qu’à s’adapter aux temps modernes. L’ère des banquiers et des politiciens de l’Opus Dei est résolument révolue. Il ne reste plus rien.

 L’article est court, mais il ne va pas dans le sens du vent de cette mauvaise presse. Rien de tel n’apparaît dans les intentions des critiques "très analytiques" formulées par les 165 anciens membres ici ... qu’on ne peut apparenter à de la "lapidation" (pas très chrétien d’ailleurs de le faire) qui disent dans leur conclusion "Torts causés à l’Église" (si vous avez lu) :
"Il est bien difficile pour quelqu’un d’étranger à l’Opus Dei de réaliser la portée de tous ces abus et leurs conséquences, ainsi que ces graves préjudices causés aux individus. L’opinion publique ne connaît rien dans les détails. Mais tout cela existe bel et bien ainsi que nous avons tenté de le dénoncer. Dieu merci, nous nous appuyons sur des preuves".
[...] Nous espérons que les autorités de l’Église, tout en pensant aux victimes et à cette image du Christ qui doit transcender toute l’Église, mettra fin à ces énormités sans faiblesse, sans attendre que ce scandale ne se répercute dans les tribunaux civils et les médias. ... "

 

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 08:53

 

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Le jugement du tribunal sera rendu le jeudi 24 Novembre 2011  par la XIVème Chambre Correctionnelle de PARIS

 

Ces 22 et 23 septembre 2011 a eu lieu à PARIS,  le procès de l'ACUT, association émanant de l'OPUS DEI et de deux de ses membres dirigeants; suite à une plainte déposée en 2001 par Catherine TISSIER, ancienne "NUMERAIRE AUXILIAIRE", prosélyte repentie au sein de" l'Oeuvre de Dieu" Tous les médias ont repris cet évènement inédit dans le parcours, parfois obscur, souvent trouble, pour ne pas dire opaque de l'OPUS DEI depuis sa création en 1928 par Josémaria Escrivà de BALAGUER.

 

" Un procès pour travail dissimulé vise les pratiques de l’Opus Dei

Depuis jeudi 22 septembre, un procès pour travail dissimulé mettant en cause des structures proches de l’Opus Dei se tient au tribunal correctionnel de Paris.

La plaignante, une ancienne élève d’un lycée hôtelier, dit avoir été endoctrinée puis exploitée. Une version entièrement rejetée par les prévenus (la directrice de l’école, la responsable d’un centre international de rencontres et l’association morale qui gère les deux structures).

Le procureur de la République a reconnu les prévenus étaient coupables des infractions de « travail dissimulé » et « rétribution contraire à la dignité ». Il a requis 6 000 euros d’amendes, dont 3 000 avec sursis, contre la directrice de l’école et la responsable du centre international de rencontre. Il a demandé 30 000 euros d’amendes contre l’association Acut qui gère les deux structures.

Dans les couloirs du Palais de Justice de Paris, on l’appelle le procès de l’Opus Dei. Dans les faits, l’organisation catholique, prélature personnelle du pape, n’est pas visée par le procès pour « travail dissimulé » et « rétribution contraire à la dignité » qui s’est ouvert jeudi 22 septembre devant le tribunal correctionnel et qui vise l’Association de culture universitaire et technique (Acut).

Néanmoins, l’Opus Dei reconnaît entretenir un lien « pastoral » avec cette association. Et ses détracteurs entendent bien saisir l’occasion de cette tribune pour dénoncer les dérives sectaires de l’Œuvre.

Pourtant quand la présidente du tribunal, Marie-Christine Plantin, expose le résumé de l’affaire, il n’est question que de droit du travail. Claire de Segonzac, directrice de l’École privée d’hôtellerie Dosnon, et Agnès Duhail, secrétaire du Centre international de rencontres (CIR) situé à côté de l’école, sont accusées d’avoir exploité l’une de leur ancienne élève devenue employée, Catherine Tissier, entre 1998 et 2006.

Les deux établissements, situés à Couvrelles dans l’Aisne, dépendent de l’Association de culture universitaire et technique (Acut). Les deux femmes, fondées de pouvoir de l’Acut, et l’Acut elle-même comparaissent pour « rétribution contraire à la dignité » et « travail dissimulé » après la plainte déposée par Catherine Tissier fin 2001.

EN CHARGE DES TACHES DOMESTIQUES SANS ÊTRE PAYÉE

Dès les premiers échanges, deux versions radicalement différentes s’opposent. La plaignante, entrée à 14 ans à l’école hôtellière Dosnon pour y passer son CAP, affirme y avoir été endoctrinée par l’Opus Dei. « Je ne pouvais rentrer chez mes parents que toutes les trois semaines et une préceptrice s’est immiscée dans ma vie privée, détaille-t-elle. Ensuite, on m’a amenée à pratiquer de façon de plus en plus intensive : plusieurs prières dans la journée, messe tous les jours, confession une fois par semaine. » En 1987, Catherine Tissier entre dans l’organisation en faisant vœux d’obéissance, de pauvreté et de chasteté.

Elle devient ainsi « numéraire auxiliaire », c’est-à-dire en charge des tâches domestiques. D’une voix éraillée, elle raconte avoir nettoyé, rangé et servi tous les jours de 7 à 21 heures, y compris les week-ends, sans avoir été véritablement payée. « On me versait un salaire mais on me demandait ensuite de signer des chèques en blanc pour financer des frais d’hébergement ou de librairie », souligne la jeune femme.

Toujours dans les mêmes conditions, elle dit enchaîner les contrats de travail dans divers organismes de l’Opus Dei, jusqu’en 2001 où ses parents la récupèrent exténuée. « J’ai été en arrêt de travail pendant deux ans et demi, puis en invalidité, ce n’est qu’après que j’ai appris à me reconstruire », confie-t-elle, émue, à la barre.

« DES TRAVAUX PRATIQUES, PAS DU TRAVAIL »

En face, les prévenus, calmes et souriants, contestent la totalité du récit. Agnès Duhail, une petite dame en veste bleu marine, assure qu’il y avait suffisamment d’employés pour assurer le fonctionnement des structures sans qu’il soit besoin de recourir à la main-d’œuvre bon marché qu’auraient pu constituer les élèves de l’école et les nombreux stagiaires accueillis au centre de rencontre.

« Dans une école hôtelière, il y a des travaux pratiques qui font partie de la formation et sont prévus par les référentiels de l’Éducation nationale. Mais ce n’est en aucun cas considéré comme du travail », ajoute Claire de Segonzac, rappelant que son établissement a passé avec succès les contrôles de l’inspection d’académie et de l’Urssaf.

Concernant les salariés des structures, appelés employés de collectivités, l’Acut affirme avoir respecté le droit du travail. Au sein des petites associations, explique-t-elle, la polyvalence – ménage, cuisine, rangement – est nécessaire et le fait de ne pas compter ses heures est apprécié, l’ensemble des salariés, y compris Agnès Duhail et Claire de Segonzac, pratiquant le bénévolat. « Au bout de dix ans d’enquête, on arrive à une situation où une centaine de personnes ont été considérées comme des victimes potentielles [les anciennes élèves et employées] et aucune d’entre elles, sauf une, ne s’est manifestée », résume le représentant de l’Acut.

« JE SUIS LA SEULE à OSER PORTER PLAINTE »

L’argument fait mouche parce qu’il est repris par la présidente du tribunal au grand dam de Me  Rodolphe Bosselut, l’un des deux avocats de Catherine Tissier. « Vous êtes la seule à porter plainte alors que nombre de personnes interrogées par les enquêteurs, n’avaient rien à reprocher à l’école », reprend Marie-Christine Plantin. « Je suis la seule à avoir osé porter plainte mais je connais plein de gens qui ont vécu exactement la même chose que moi », réplique Catherine Tissier.

Curieusement, un bras de fer s’engage entre la présidente du tribunal et la plaignante. La juge, pointant les témoignages contradictoires sur l’état psychologique de Catherine Tissier, cherche à établir que celle-ci a bien été contrainte à travailler. Me  Bosselut réplique qu’il lui était impossible de se rebeller une fois prise dans l’institution et bourrée de tranquillisants.

« Vous semblez mettre en doute la crédibilité de ma cliente », reproche-t-il vivement à la juge. « Nous sommes saisis sur un chef de travail dissimulé et non sur autre chose », lui répond-elle, agacée par son insistance à vouloir lier travail abusif et manipulation mentale. Dans cette affaire, les accusations d’abus de faiblesse et de mise en danger n’avaient pas été retenues au terme de l’enquête, faute de preuves.

DEUX TÉMOIGNAGES FORTS

Après cette joute verbale, place à la vingtaine de témoins cités. Parmi eux, deux font forte impression. Tout d’abord Anne-Cécile, qui a été élève de l’école Dosnon en même temps de Catherine Tissier. Très émue, cette femme âgée de 44 ans aujourd’hui raconte l’emploi du temps scrupuleusement observé au sein du centre, du lever à 6 heures au coucher à 22 heures, en passant par les temps de prière, les tâches ménagères, les repas et l’examen de conscience.

« On travaillait tout le temps, on ne prenait pas de temps de se poser de questions. Quand j’ai commencé à réfléchir et après avoir raté deux moments familiaux importants, j’ai décidé d’arrêter, se souvient-elle au bord des larmes. Encore aujourd’hui, je culpabilise de m’être engagée dans l’Opus Dei et j’ai le sentiment de m’être fait berner. »

Un peu plus tard dans l’après-midi, la chef de cuisine de l’école de Dosnon fait son entrée. Cheveux à la garçonne, bras croisés sur les hanches, elle fait entendre un tout autre son de cloche. Qualifiant Catherine « d’un peu dépressive », elle raconte que cette dernière avait des horaires aménagés. « Si elle avait envie de partir dès le premier jour, elle pouvait. Mais elle ne l’a pas fait, je pense qu’elle se sentait bien là, raconte-t-elle. Pour moi, elle présente une relecture de ce qu’elle a vécu. »

La cuisinière, qui finit par reconnaître qu’elle est fondée de pouvoir de l’Acut, n’a pas de problème avec le bénévolat car son travail lui plaît. « J’aime beaucoup faire le ménage donc je le fais aussi. »

Sérénité dans le camp des prévenus, exaspération du côté de la plaignante, pas de réaction du tribunal. Il est 20 h 30. Les conseils de Catherine Tissier tentent une ultime attaque contre la gestion des arrêts de travail et des congés payés. En vain. Me  Bosselut, qui demande 600 000 € de dommages et intérêts pour sa cliente, voit ses questions interrompues par la juge.

« Vous menez ce dossier sur un sentier qui n’est pas celui adopté par le tribunal », lequel entend bien se limiter à la question du respect du droit du travail. Réquisitions et plaidoiries vendredi 23 septembre après-midi, avant la mise en délibéré du jugement."


ESTELLE MAUSSION

 

Cet article est paru dans le journal "LA CROIX" à connotation foncièrement catholique et mis en ligne sur leur site à 17h 30 le 22 septembre, Il retrace la première journée des audiences.

Le vendredi après midi a été consacré, devant le tribunal composé de 3 magistrats, dont la présidente: Melle Marie-Christine PLANTIN, à la plaidoirie de la partie civile, Catherine TISSIER présentée par M° Rodolphe BOSSELUT; au réquisitoire de la Procureur; Madame Flavie Le SUEUR , et aux plaidoiries de M° François MEYER pour les dirigeants de l'ACUT et par M° Thierry LAUGIER pour l'association ACUT. Enfin la parole , une dernière fois a été donnée aux accusés: Claire de BARDON de SEGONZAC, directrice de l'école hôtelière DOSNON, Agnès DUHAIL,responsable du centre de rencontres de COUVRELLES et Françis BAER , trésorier et représentant de l'ACUT, (domicilié à la Prélature de l'OPUS DEI à PARIS.)

J'aurai l'occasion au travers de prochains articles , de décortiquer chacune de ces phases de  la seconde journée, tellement opposées, et de façon irrémédiable...et d'y apporter mon propos.

  Bien sûr , tous les médias ont repris  ces informations:notamment Jean-Baptiste MALET  dans GOLIAS  hebdo du 29 septembre que je vous invite à découvrir.


La presse écrite:

A.F.P, Charlie hebdo, , Les Dernières Nouvelles d'Alsace, Le Nouvel Observateur, l'Union, Le Monde, Nice-Matin, l'Aisne ouvelle, La Provence, L'Express, La Libre belgique, Le télégramme,  Paris-Normandie, Les Echos, Libération, l'Est Républicain, La Tribune, Le point, Centre France, Le Berry, Var-Matin, Le Républicain Lorrain, Le Post,


Les radios:

France-Info, RTL, EUROPE N°1, France - Inter, RMC,


Les télévisions:  

BFMTV, Euronews, TF1, TF1 News, 

France 2, France 3, I télé


Les ASSOCIATIONS:

CCMM (Notamment la CCMM Nord Pdc - Picardie par les interventions sur notre blog de Christian CABUS, son Président.), ADFI Nord - Pas de Calais, ...


Les Blogs de citoyens vigilants:

Patrice de PLUNKETT, Laure DEBREUIL,

 

Ce retentissement est aussi un appel à tous les témoins pour venir partager leurs émotions et à se rassembler autour de Catherine TISSIER .pour la soutenir dans sa lutte, mais aussi exprimer leurs souffrances endurées par leurs outrages...

Pour que les opprimés puissent enfin se faire entendre et soient enfin respectés dans leur dignité humaine et dans leurs DROITS

 

Philippe BUSTIN 

 

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  • : Deux membres de l'Opus Dei sont mis en examen pour travail dissimulé pendant une dizaine d'années le procès a lieu en septembre 2011. ce blog est destiné à recevoir les témoignages de personnes ayant connu des situations semblables et recueillir des témoignages de sympathie auprès de Catherine.Pour cela inscrivez vous à la Newletter
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